Clé # 4 : Mettre son cerveau sur OFF pour réveiller l’ intuition

Mettre son cerveau sur OFF pour réveiller l'intuition

Voici le 4ème article de la série « Comment mieux se connecter à son intuition ? »

Aujourd’hui, nous allons voir pourquoi mettre son cerveau sur OFF réveille l’intuition.

Oui mais au fait, comment mettre son cerveau sur OFF ?

Le rêve, le repos et le vagabondage mental sont ils les solutions ?

Rêver : une mise du cerveau sur off qui réveille l’intuition

En 1890, il s’est passé un truc assez incroyable, et ce, en pleine nuit. Le chimiste allemand Friedrich August Kekulé rêva la forme exacte du noyau de benzène.

Eh bien !

Il avait de sacrés rêves quand même, soit dit en passant…

Je l’imagine bien en chemise de nuit longue, bonnet de nuit (on est en 1890, je doute qu’à l’époque on dorme en shorty 🙃). Il se réveille au milieu de la nuit, allume une bougie à la hâte, pour éclairer doucement, sans réveiller sa femme. Il prend sa plume et son encrier, et vite, vite, écrit ses formules avant qu’elles ne disparaissent de sa mémoire.

Bref… je m’égare !

Sans forcément trouver des formules compliquées (vous n’êtes pas chimiste, pour la plupart d’entre vous !), il vous arrive peut-être aussi d’avoir des intuitions en rêvant.

Vous vous réveillez le matin et vous constatez (oh surprise !) que vous avez un début de réponse. Ou carrément une joie indicible, parce que ça y est, vous l’avez, votre solution, à un problème qui vous taraudait depuis longtemps.

Les rêves, en nous envoyant des messages spontanés et inconscients, sont donc un moyen de contacter notre intelligence intuitive. C’est ensuite à nous de savoir les interpréter et agir en conséquence.

L’intuition ne passe pas que par les rêves. Elle peut aussi se manifester au réveil, simplement parce que vous avez dormi. Vous avez mis votre cerveau au repos !

Dormir, un autre moyen de réveiller l’intuition

Lorsque vous dormez, vous mettez votre cerveau sur off, mais il se passe quand même quelque chose : l’élagage synaptique !

Ce concept peut sembler compliqué ou pompeux, mais il n’en est rien ! C’est même extrêmement simple : lorsque nous dormons, c’est un peu comme si un jardinier venait mettre de l’ ordre dans notre cerveau : enlever les branches tombées, ramasser les feuilles mortes, arroser les petites pousses et aussi les grands arbres. C’est pour cela qu’après une sieste, nous sommes plus productifs. Donc n’hésitez plus à vous reposer quand le corps le réclame ! Aucune raison de culpabiliser ! De plus, vous êtes aussi plus réceptifs à votre intuition….

Se reposer permet de faciliter la communication entre le corps et l’esprit. Apaiser les pensées, calmer le mental, relâcher la pression, se mettre en ondes « alpha » (on y reviendra) sont autant de moyens de se connecter à soi, d’être plus « frais et dispos » et de libérer l’énergie (qui peut être bloquée au niveau physique, émotionnel et/ou mental, et être un frein à l’émergence de l’intuition).

Le point commun entre le sommeil et le rêve ? Vous avez mis votre cerveau sur OFF, désactivé ce mental qui veut toujours tout contrôler.

Ah la la, cette intelligence rationnelle qui décortique, analyse, refait le match… Elle est précieuse, oui, mais aussi parfois bien trop envahissante.

Heureusement que votre cerveau se met parfois sur OFF ! Sans quoi, l’intuition aurait bien plus de mal à émerger.

Et puis, il y a aussi des moments où l’intuition arrive de façon tout à fait incongrue. Par exemple, vous êtes en train de prendre votre douche, et tout à coup, survenue de nulle part, sans crier gare… Eureka !

Et pourquoi la solution arrive précisément à ce moment-là, hein ? Parce que vous étiez en vagabondage mental !

Le vagabondage mental, autre mise du cerveau sur off ?

Le Vagabondage mental, ou mode RPD :  Réseau Par Défaut,  a été découvert par hasard en 2001, par un neuroscientifique américain, Marcus Raichle. C’est une activité cérébrale qui apparaît chaque fois que l’on n’a rien à faire de particulier, ou quand l’on est en train de faire quelque chose et que l’on « décroche ».

Par exemple, vous conduisez pour aller travailler. Vous connaissez par cœur ce chemin que vous faites tous les jours, si bien que vous le faites quasi instinctivement, sans réfléchir à la route que vous allez emprunter… Sans que vous vous en rendiez compte, vous commencez à suivre une idée, puis une autre en entraîne encore une autre, et ainsi de suite. Votre cerveau part loin, très loin… Vous avez décroché. Vous êtes en vagabondage mental.

Quand votre esprit vagabonde, il part dans l’imaginaire, dans le passé ou le futur : en tout cas, il n’est plus dans l’instant présent. Quand vous êtes dans ce mode RPD, vous êtes à la fois tournés vers l’extérieur et tournés vers votre intérieur (vos pensées, le passé, le futur). Vous pensez à autre chose et vous quittez l’instant présent. Vous suivez le flux de vos pensées, sans les contrôler.

Avez-vous mis pour autant votre cerveau sur Off ? On pourrait le croire, mais pas du tout.

Le vagabondage n’est donc pas une mise au repos du cerveau, et n’a rien à voir non plus avec une forme de silence intérieur : il est très fécond, et peut même être très perturbant et perturbateur, les pensées fusant tous azimuts. Ceci parlera particulièrement aux multipotentiels atypiques que sont certains d’entre vous, et qui sont bien concernés par ce sujet (n’est ce pas ?)

C’est un mode neuronal propice à la réception d’informations venant de l’intuition, car le cerveau fait des liens qu’il ne ferait pas s’il était dans un autre mode, celui de la focalisation attentionnelle.

A ce propos, rassurez – vous ! Si, alors que vous êtes en vagabondage mental, un danger ou un imprévu venait à arriver, vous quitteriez automatiquement ce mode par défaut pour cet autre mode neuronal, où vous focalisez votre attention : le mode RTP (réseau de tâche positive) ou focalisation attentionnelle.

Le mode RTP : l’inverse de mettre son cerveau sur off

Quand ce mode de focalisation attentionnelle  apparaît, le RPD disparaît. Les deux ne peuvent pas exister en même temps. Lorsqu’une personne est focalisée sur une tâche précise, elle est en RTP. Dès que son attention baisse, elle passe en mode RPD. Quand elle s’en rend compte et focalise à nouveau son attention sur ce qu’elle était en train de faire, elle revient en RTP, et ainsi de suite.

Notre vie n’est que cela : oscillations permanentes entre les deux modes.

Ils sont complémentaires. Dans le processus de créativité, ils s’activent alternativement, ce qui permet de trouver des solutions. Quand une intuition survient en mode vagabondage, nous l’affinons ensuite en mode attentionnel.

Le vagabondage mental réveille l’intuition

L’état de vagabondage mental occupe entre un tiers et la moitié de notre temps éveillé. Est-il bon pour nous ? Oui. Et Non, mon capitaine !

En fait, les moments de vagabondage sont importants pour l’équilibre psychique et la consolidation de la mémoire. Propices à l’imagination, à l’association d’idées et à la création… ils permettent de revoir le passé et d’anticiper le futur.

Ils sont excellents pour trouver la solution à un problème.

Alors, au lieu de se creuser la cervelle sans relâche, vaquez à une tout autre occupation, ou alors ne faites rien du tout.

En effet, selon une étude menée par des psychologues de l’Université de Californie, la créativité et la résolution de problèmes complexes sont stimulées quand l’esprit vagabonde. Cela permettrait d’incuber les problèmes et pourrait favoriser une interaction rare entre différents réseaux neuronaux, augmentant ainsi les processus de liens, et amenant à des pistes inexplorées, voire à une solution que l’on cherchait depuis longtemps. C’est le fameux « Eurêka ». Sans être Einstein (ça se saurait !!!) nous avons tous un jour eu un moment de grâce où une idée spontanée (vous savez, le fameux : « bon sang mais c’est bien sûr » !) a fusé de façon inattendue.

Rêvasser peut donc être extrêmement productif et efficace. En ce qui me concerne, cela m’arrive souvent lorsque je fais de la course à pied. Au bout d’un certain temps, une idée surgit, venue de je ne sais d’où, alors que mes pensées vagabondaient parfois très loin. C’est le bénéfice secondaire du jogging !

Bref, aucune raison donc de culpabiliser à être dans ce mode là, particulièrement développé chez les hypersensibles !

Mais, mais, mais, car il y a un mais, la médaille a un revers : le mode RPD est en lien avec de l’agréable pour un tiers du temps seulement. En effet, le reste du temps (soit en majorité tout de même), les pensées sont soit neutres, soit stressantes. Nous passons du passé au futur (et inversement), focalisés sur nous-mêmes (« ce que je devrais faire, ce que j’aurais dû faire, ce que je vais faire, ne pas faire… ») ou sur notre rapport aux autres (« que pense-t-il de moi, que va-t-elle dire, que va-t-il faire… »).

Il y a donc 1/3 de douce rêverie pour 2/3 de ruminations mentales. Ah oui, quand même !

D’où l’intérêt d’en avoir conscience. Mais je m’égare, revenons à nos moutons.

L’intérêt du vagabondage, c’est ce côté un peu « sans filtre » où tout peut arriver.  Le cerveau n’est pas à proprement parler sur off, puisqu’il continue à avoir une activité, mais le fait qu’il y ait moins de filtres est précisément propice à l’intuition.

Ralentir pour mettre son cerveau sur off et stimuler son intuition

Vous aimeriez recevoir un message de votre intuition ? , Vous bloquez sur un sujet pro ou perso ? Vous avez l’impression d’être en boucle, et de chercher uniquement la solution avec votre intelligence rationnelle ? Arrêtez – vous tout de suite !

Dépêchez – vous de ralentir (oui, je sais, je ressors tout le temps cette phrase… mais elle est si précieuse !)

Reposez – vous, dormez, ou faites complètement autre chose, qui vous plait et qui n’a pas d’enjeux particuliers, qui ne vous rajoute pas de la pression ou du challenge, comme par exemple aller marcher…

Pour moi c’est le jogging ou la randonnée, je vous l’ai déjà avoué. Mais je connais quelqu’un pour qui c’est la poterie. Ne pensez pas que parce que vous êtes en train de travailler la terre, vous ne pouvez pas avoir une information qui jaillit d’on ne sait d’où et qui n’a rien à voir avec ce plat que vous êtes en train de façonner. C’est d’ailleurs souvent comme cela que ça arrive !

Ce peut être aussi la peinture, la musique, la pâtisserie… Le fait de pétrir une pâte vide la tête, qui devient alors plus réceptive à l’émergence de fulgurances.

Expérimentez. Vous allez trouver ce qui vous convient le mieux. Testez plusieurs pratiques, et voyez ce qui est bon pour vous. Idéalement, quelque chose qui vous connecte à votre corps. Le passage par l’intelligence corporelle permet de quitter le mental, et donc mettre son cerveau sur off plus facilement… et faire émerger l’intuition.

Allez, c’est à vous maintenant, il est l’heure de se reposer, dormir ou faire complètement autre chose. Qu’avez-vous choisi d’ailleurs ?

Quelle est l’activité qui vous permet de mettre votre cerveau sur off et de faire émerger l’intuition ?

Je vous invite à répondre dans les commentaires !

Et n’oubliez pas : dépêchez – vous de ralentir !

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