Méditation de Développement Naturel
Inspirations à écouter et recevoir avec son coeur et son âme
La lumière n’existe pas sans l’ombre
Le bien n’existe pas sans le mal
Tout est polarité
La grisaille, le soleil
Le jour, la nuit
Le calme, la tempête
Tout est polarité
Je suis polarité
e regarde la mer
Tantôt, sereine, presque immobile, comme figée, enveloppante.
Tantôt déchainée, ses vagues venant se fracasser sur les rochers, assourdissante, envahissante.
Je suis mer.
J’observe la rivière, tantôt mince filet, se frayant un chemin sinueux, contournant les obstacles. Eau douce érodant, doucement, lentement, la roche la plus dure.
Tantôt cascade, tantôt stagnante.
Tantôt flot ininterrompu. Bouillonnante.
Je suis rivière.
J’écoute le vent.
Tantôt à peine perceptible, presque absent, léger voile caressant.
Tantôt bourrasque folle, faisant voler mes cheveux. Cinglant.
Le souffle entre les roseaux qui vacillent mais jamais ne se rompent.
Je suis vent.
Je regarde le ciel.
Tantôt bleu, profondément bleu, infiniment bleu.
Tantôt teinté de nuages blancs, virant à l’anthracite, au charbon…
Tantôt gorgé d’humidité, lourd à en crever, puis se déversant jusqu’à l’horizon
Je suis ciel.
Je regarde le chêne.
Placide et digne, qui reste, ancré, malgré les errances.
Je suis les racines qui s’enfouient dans les entrailles de la terre, permettant à mes branches, de se déployer vers les étoiles.
Je suis arbre.
Je regarde la roche.
Tantôt friable, s’effritant sous mes pieds, glissant entre mes doigts comme d’un sablier.
Tantôt posée depuis toujours, qui restera, semblant offrir la force du minéral à l’éternité.
Je suis roche.
Je ressens le temps.
Tantôt étouffant, faisant transpirer ma peau
Puis capricieux, soudain glaçant jusqu’aux os
Le temps qui passe, parfois trop vite. Toujours compté.
Mais le temps ne joue pas contre moi
Je suis le temps.
Je regarde la feuille vert tendre, croître, tourner au doré, au marron, et tomber, revenir à la terre.
La fleur qui éclot, fane et couve en son sein le bourgeon de sa poussière.
Le moment où le temps semble s’arrêter, se fige, se glace. La vie continue pourtant en profondeur, sous la surface
Chaque fin porte en elle le terreau de sa renaissance : loi des cycles, éternel recommencement
Je suis hiver, été, printemps, automne.
Je suis saisons. Je suis toutes les saisons.
Je suis tout cela, et tellement plus encore.
Comment pourrais – je imaginer n’être que ciel bleu sans embrasser l’orage ?
Comment pourrais – je n’être que mer d’huile ?
J’abandonne toute idée de n’être que lumière
J’abandonne toute idée de n’expérimenter que le bien – être
Je ne décide de rien. Je ne contrôle rien.
Je renonce à toute velléité de contrôle, de changement, d’évolution.
Un arbre ne redevient jamais une graine… il évolue, naturellement. Comme moi.
Je n’échappe pas aux lois de la Nature
J’accepte l’impermanence des choses.
J’accepte l’impermanence de la vie
J’accepte l’impermanence de ma nature comme j’accepte l’impermanence de la nature.
Je retrouve un lien symbiotique avec elle. Je réapprends à écouter ses leçons, elle ne triche jamais.
Je me relie à la nature, j’en fais partie.
Je suis la nature.
Je suis la vie,
je suis le vent,
J’accepte