Clé # 2 : Comment la Nature aiguise notre intuition

La nature aiguise l'intuition

Voici donc le deuxième article de la série  « Comment développer son Intelligence Intuitive ». Aujourd’hui, nous allons voir comment la nature peut nous aider à aiguiser notre intuition.

Une intuition naturellement aiguisée ?

En 1843, le mathématicien irlandais William Rowan Hamilton eut la révélation soudaine de la notion de quaternions (nombres réels et complexes)… en se promenant dans la forêt avec sa femme.

Pour une personne comme moi (c’est-à-dire… devant une équation, je suis à peu près comme une poule devant un couteau !), ce genre d’intuition parait complètement… improbable !

Ce monsieur Hamilton n’avait pas les intuitions de monsieur et madame Tout le monde, c’est le moins qu’on puisse dire !

Dans un tout autre registre, lors du tsunami de décembre 2004, le capitaine d’un bateau à quai a ordonné́ à ses passagers d’embarquer d’urgence pour rejoindre la haute mer quand il s’est aperçu que les poissons fuyaient vers le large. Cela lui a sauvé́ la vie, ainsi qu’à tous les passagers. Pour plus de détails sur la façon dont il a utilisé son intelligence intuitive, je vous invite à lire L’intuition au service du succès, de Michel Giffard.

Le point commun entre ce mathématicien en haut de forme (ne me demandez pas pourquoi, avec un nom comme cela, je l’imagine en haut de forme et redingote !)  et ce capitaine au pied marin (forcément, puisqu’il est capitaine) ?  

Ils étaient en pleine nature, l’un en forêt, l’un en mer. Il avaient vraisemblablement une intuition aiguisée, et surtout, ils l’ont écouté.

Plus nous grandissons, plus nos croyances, nos conditionnements, notre éducation nous coupent de cette part de nous, plus animale et intuitive. (si vous voulez plus d’info sur ce qu’est l’intuition, je vous invite à lire le premier article de la série : l’intelligence-intuitive : ce que c’est et comment mieux s’y connecter. 

La route de l’intuition…

Daniel Goleman, psychologue américain bien connu pour son livre L’Intelligence émotionnelle, utilise une métaphore. Nous aurions deux « routes » cérébrales :

  • la « route haute » qui passe par des systèmes neuronaux travaillant, comme il le dit, « étape par étape et non sans effort »
  • la « route basse »,« un circuit qui opère à notre insu, automatiquement, à une vitesse incroyable et sans aucun effort « 

Mais pour que notre système prenne l’habitude d’emprunter régulièrement cette route basse, encore faut – il qu’il laisse l’accès accessible et la route praticable !

Comment faire pour emprunter la route basse et aiguiser notre intuition ?

Bien souvent, nos vies sont stressées… et stressantes. Nous sommes dispersés, accaparés par nos pensées, croulant parfois sous le poids d’une charge mentale oppressante… Bref, nous sommes coincés « dans notre tête », dans notre intelligence rationnelle. Au final, nous empruntons la route cérébrale haute en priorité, c’est parfois même la seule.

C’est pourquoi la petite voix, qui pourrait bien venir de la route basse, peine parfois à se faire entendre.

Et quand nous l’entendons, il nous est parfois difficile de discerner s’il s’agit bien d’intuition, ou d’une autre petite voix, que l’on appelle parfois le « saboteur », et qui vient du mental. Rien à voir avec l’intelligence intuitive donc.

Pour faire la différence, prêtez attention à la teneur du message.

L’intuition est fulgurante : « Arrête ! », « Ne prends pas ce chemin », « N’écoute pas », « Sauve toi », « Dis oui…., dis non ». C’est limpide, claire, court, simple.

Elle est bien plus directe que la petite voix du mental, qui aura besoin de convaincre et de justifier. Qui va distiller des phrases qui vont tourner dans notre tête. Et dont la structure ressemble à cela : « N’y va pas parce que tu risques de… », « Oui, mais si tu fais cela, alors peut-être que… ». Bref, ça palabre, ça négocie, ça argumente en douce

Philippe Guillemant, dans La Physique de la conscience, (et je suis hyper fière de dire que nous avons le même éditeur avec monsieur Guillemant) : nous met en garde : le risque de se faire berner par son mental est bien réel, et tout l’apprentissage de l’âme est justement de savoir se défaire de tels pièges.

Il dit qu’il existe un précieux indicateur, c’est le sourire authentique ou sourire intérieur. Regardez en vous, et observez si ce sourire intérieur est en train de naitre alors que la petite voix vous parle.

La Nature, terreau de l’Intelligence Intuitive

La clé, pour faire émerger la petite voix (pas du mental) et pour aiguiser son intuition, c’est d’aller dans la Nature. Évidemment, plutôt dans une Nature calme que dans une nature qui grouille de monde, vous l’aurez deviné !

Cela permet de mieux capter ses enseignements, ses messages et ses paraboles.

Cela illustre, encore une fois, l’importance de s’arrêter pour avancer. Je ne manque pas une occasion de vous rappeler mon mantra préféré, « Dépêchez – vous de ralentir ».

Aller dans la Nature ne doit pas devenir alourdir encore plus la charge mentale ! Si la forêt est trop loin, qu’il vous faut trouver un moyen de locomotion que vous n’avez pas etc… Relax ! Même en ville, « Down town » comme chantait Pétula Clark 🤪, iI y a certainement un coin de verdure qui vous tend les bras… un beau parc, qui disposent de coins calmes à certains moments de la journée.

Oui, la nature a un pouvoir qu’on pourrait qualifier de magique, sans exagérer beaucoup.

Le pouvoir « magique » de Dame Nature pour aiguiser son Intelligence Intuitive

La Nature fait diminuer les ruminations mentales. Vous savez, ce sont ces petites phrases qu’on se répète souvent en boucle, et qui ne sont, la plupart du temps, pas très bienveillantes envers nous-mêmes.

On se juge, on se met la pression… Résultat, notre charge mentale pèse à peu près le poids d’un mammouth…. Et fait descendre notre moral six pieds sous terre. Pas glop.

Concrètement, comment la nature réduit la petite voix du « saboteur » et affine l'intuition

Dans la nature, nos 5 sens sont davantage sollicités.

Déjà, nous sommes naturellement invités à porter notre attention sur l’environnement, à regarder les paysages.

Nous écoutons le chant des oiseaux, le murmure du vent dans les branches… Parfois notre sens du toucher est stimulé : les feuilles qui crissent sous nos pieds, la douceur de la mousse, la rugosité de l’écorce ou de la pierre…

L’odorat peut aussi être sollicité : odeurs de fleurs, de plantes…

Résultat : nous sommes davantage à l’écoute de nos sens, qui sont naturellement plus sollicités. Ainsi, notre capacité de concentration et d’attention augmente.

Par conséquent, cela réduit le volume de la petite voix intérieure. Les injonctions diminuent. Vous savez, je parle de ces petites phrases qui nous viennent bien souvent de notre éducation (merci l’héritage familiale). Ces injonctions qui nous gâchent la vie :  Sois fort. Sois parfait. Tu pourrais mieux faire. C’est pas terrible… Hein, t’en es que là… Regarde comment font les autres, c’est quand même bien mieux que ce que tu fais…

J’arrête les frais, je crois que vous avez compris de quoi il retourne.

Ça vous parle à vous aussi ? Vous les entendez aussi, ces petites phrases assassines avec lesquelles on peut s’auto – saoûler, idéales pour monter en pression ?

Non seulement les injonctions diminuent car nos sens sont davantage stimulés, mais la nature fait même mieux que ça !

 En plus de faire baisser les ruminations mentales, plusieurs études ont confirmé́ que seulement 30 minutes de marche dans la nature aiguisent la créativité.

C’est pour cela que beaucoup de scientifiques aiment se promener dans la nature lorsqu’ils buttent sur un problème épineux. En pensant moins, ils pensent mieux.

Pour comprendre cela, j’aime beaucoup le parallèle de la tempête en pleine mer :  des sédiments en suspension s’agitent et troublent l’eau, ce qui fait que l’on ne voit plus rien.

Nos pensées sont exactement comme ces sédiments : ils tourbillonnent dans notre tête et troublent notre esprit agité.

Quand la tempête se calme, les sédiments se déposent au fond de la mer, qui devient plus claire.

De la même manière, quand les ruminations mentales diminuent lors d’une promenade dans la nature, tout s’éclaircit, et l’intuition peut émerger à nouveau.

La recommandation ici est simple, vous l’avez deviné, ce n’est même pas nécessaire de le dire… mais bon, au cas où vous ayez raté un paragraphe…

(Et puis, comme dit l’expression, cela va mieux en le disant !)

Alors, dès que vous avez besoin de voir un peu plus claire, d’être plus au contact de votre intuition, dès que vous avez une décision à prendre… filez dans la nature, et laissez l’intelligence intuitive prendre la main !

Prenez le temps de regarder le paysage. De vous y connecter. De contacter vos sens.

Vous pouvez aussi fermer les yeux.

Vous priver d’un sens pour retrouver le sens. « Fermer les yeux pour mieux voir »… Pour reprendre une expression chère à Jean Giraudoux.

C’est aussi simple que cela, et pourtant terriblement efficace !

Alors, filez et… dépêchez-vous de ralentir !

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