Méditation de Développement Naturel
Inspirations à écouter et recevoir avec son coeur et son âme
Quand as-tu dansé pour la dernière fois ?
Quand as-tu chanté pour la dernière fois ?
Quand as-tu écouté une histoire pour la dernière fois ?
Quand as-tu apprécié le réconfort du silence pour la dernière fois ?
En chamanisme, on dit que la danse, le chant, les histoires et le silence sont les quatre baumes de guérison universel. Un Cinquième, la joie, le sourire.
Celui qui ne danse plus, qui ne chante plus, qui n’écoute plus d’histoire et qui n’apprécie plus le silence… a perdu son âme.
Aujourd’hui, je vous invite à écouter une histoire, un poème, puis à accueillir et écouter le silence, avec notre cœur et avec notre âme, pour nous y reconnecter.
Je me tais, me drappe dans sa douceur enveloppante
Religieuse, monacale, j’entre en hibernation,
Comme on entrerait dans les ordres, j’entre en silence
J’y demeure comme je rentrerais à la maison
Je ne suis plus que dans l’être, plus rien dans le faire
En parfaite immobilité en apparence
Le seul mouvement perceptible est celui de l’air
Je m’immerge dans le silence avec tous mes sens
Je ne fais plus rien si ce n’est faire le silence
Curieuse expression : le silence ne se fait pas
Pas plus qu’il ne se fabrique ! Il est en substance
Je renonce à faire, je ne suis que silence béat
Certains silences sont synonymes d’éternité
Ne parle – t – on pas d’ailleurs d’un silence de mort ?
D’autres sont paisibles, empreints de sérénité
Le silence de l’enfant qui s’abandonne, est d’or
Il y a les silences gênants, ceux où un ange passe
Plus personne n’ose émettre un son, les regards fuient
Les silences effrayants, que l’on rompt, on fracasse
Pour entendre tout, sauf son indiscible cri
Il y a les silences qui nous atteignent en plein cœur
Armes de destruction massive dont le soupir
Nous laissent en proie aux doutes, nous rongent de l’intérieur
Terrible non réponse, odieux présage du pire
Sous entendus si lourds de sens, envahissants
Alors qu’en silence, on ne devrait rien entendre
Le vacarme des non dits est assourdissant
Crever le silence soulagerait plus qu’attendre
Il est aussi musique, cadeau sublimateur
Pour accéder à la puissance d’une harmonie
Musique et silence sont inter révélateurs
Se donnent vie l’un l’autre, de là nait la magie
Mon mental hait le silence, s’impatiente furieux
Il fait du bruit, veut faire entendre sa colère
Piétine, jure, s’agace tel un enfant capricieux
Me dit : tu perds ton temps, tu as tellement à faire
Je te vois diable dans ta boite, t’évertuer
Merci, je me rends compte de ton omniprésence
Tu n’es pas seul mental, tu dois cohabiter
Avec la pleine conscience, la présence, le silence
Comprends que ce temps est réconfort et ressource
Espace de tous les possibles, régénérant
Enfin, je dépose les armes, j’arrête la folle course
Il m’est sain, voire vital, de m’offrir ce moment
Je reçois des réponses, paradoxe par essence
Dans ce sas, je rejoins mon être originel
Le temps défile et le monde change en permanence
Mais la saveur du silence est universelle
Le silence touche au vide profond, abyssal
Plus rien à quoi se raccrocher, plus que l’absence
Transformation vertigineuse et viscérale
Perdre pied est la voie pour retrouver le sens.
J’inspire, j’entre en silence
J’expire, je demeure en silence