Voici déjà le dernier article de la série « Comment mieux se connecter à son intuition ».
Aujourd’hui, nous allons voir si le stress est un bon guide pour suivre ses intuitions. Le stress serait -il bon pour l’intuition ? Oui, et non !
Je sais, cette réponse ne vous avance pas beaucoup, mais ce n’est pas si simple. En effet, il existe un bon stress (très rare) et un mauvais (bien plus répandu hélas).
Suivre ses intuitions : quand le stress sauve une vie
Une de mes clientes m’a raconté qu’ un jour elle avait capté une sorte d’ « injonction » de ne pas passer par tel chemin pour aller à un endroit auquel elle avait prévu de se rendre.
Sans savoir pourquoi, elle a écouté sa petite voix intérieure. Elle a pris une autre route. Quelques heures après, elle a appris qu’une agression s’était produite précisément sur le chemin qu’elle avait évité, au moment où elle aurait dû y passer.
Autre témoignage d’un ami. La fille de sa compagne joue sur la terrasse du restaurant où ils déjeunent. Tout à coup, il se dirige vers elle, comme mû par une force invisible, et lui ordonne de s’éloigner. La gamine ne comprend pas. Elle ne fait rien de mal. Elle rechigne un peu, mais obéit. Peu de temps après, une personne perd le contrôle de son véhicule et termine sa course sur la terrasse. Exactement là où la petite jouait quelques minutes plus tôt ! Pourquoi lui a-t-il ordonné de partir ? Il ne l’explique pas. Comme il le dit, il l’a « senti. »
Ce genre de situation vous est déjà arrivé ? Peut-être avez-vous perçu une information qui a généré un stress, vous mettant en situation de réel danger ? Votre intuition vous l’a communiquée, et vous avez eu l’intelligence de la suivre. Vous avez bien fait ! Cela peut aller jusqu’à sauver des vies ! (Lire L’intelligence du stress)
Dans ce cas de stress, vous avez fait « bon usage » de vos perceptions. Vous pouvez vous féliciter de les avoir suivies et d’avoir agi. Si votre mental avait pris le dessus, vous auriez peut – être réagi autrement, en vous raisonnant, vous disant que cela n’avait pas de sens… La catastrophe se serait peut – être produite.
Suivre ses intuitions : oui, si le stress est exogène
Oui, le stress est un excellent guide, mais attention ! Nous parlons ici du « bon » stress, car il y a bien un bon et un mauvais stress. Même si le stress est très rarement bon, on ne le sait que trop ! Vous aurez peut-être l’impression que j’enfonce des portes ouvertes. Je l’assume ! Quand on sait les ravages du stress sur la santé physique et psychique (cliquer ici pour voir quelques chiffres), une couche supplémentaire ne fait pas de mal !
Cela étant dit, le stress peut s’avérer « bon », utile, lorsqu’il est exogène, c’est-à-dire provoqué par une situation extérieure, un danger, une menace.
Le stress est un réflexe inné, provenant de notre cerveau reptilien. Appelé aussi cerveau archaïque, c’est la partie la plus ancienne de notre cerveau. Siège des pensées automatiques, elle est extrêmement rapide, en lien avec nos instincts primitifs, notamment de survie. En effet, l’erreur la plus minime pouvait être fatale, dans ces temps anciens où vous pouviez être dévoré.e par un lion ou écrasé.e par un éléphant).
En situation de danger, le cerveau reptilien déclenche presque instantanément l’alarme pour libérer de l’adrénaline. Il met notre corps en état de stress de façon à ce que nous puissions répondre à la menace le plus rapidement possible. Les temps ont bien changé, mais nous avons toujours un cerveau reptilien prêt à nous défendre au cas où un danger surgirait inopinément. Aujourd’hui, la probabilité que ce soit un lion est proche de zéro (à moins que vous habitiez dans la savane). Cependant, nous pourrions avoir à éviter brusquement une voiture, un coup de poing lors d’une agression, ou encore un flash-ball dans une manifestation. Cette partie du cerveau déclenchant la réaction de stress pourrait donc toujours bien nous sauver la vie. Mieux vaut donc suivre ses intuitions. CQFD 😉
Suivre ses intuitions : non si le stress est endogène
Le stress est dit endogène lorsqu’il est généré par nos pensées, nos peurs, notre imagination… Bref, il n’y a pas de danger ni de menace extérieure.
Il peut être lié à une charge mentale importante et se prolonger dans la durée (état de surmenage, épuisement émotionnel, voire burn-out). La connexion à notre intelligence intuitive peut en pâtir, s’inhiber et même se bloquer. Plus nous sommes sous pression, plus nous laissons notre mental reprendre les commandes : nos peurs et autres émotions parasites nous gouvernent. Nous nous coupons de plus en plus de notre corps et de notre précieuse intelligence intuitive. Il est donc fondamental de minimiser les situations anxiogènes.
Plus nous utilisons notre intelligence intuitive, moins nous laissons de place aux ruminations mentales (principalement composées de nos peurs) qui peuvent véritablement ériger et épaissir un filtre bloquant toute émergence de précieuses données.
Souvenez-vous : 92 % des peurs ne se produisent jamais ! J’adore ce chiffre, il me rassure.
La clé : réduire le stress endogène
J’ai déjà partagé beaucoup de clés dans les autres vidéos et articles pour réduire le stress. N’hésitez pas à en user et en abuser !
Vous n’avez peut-être pas encore visionné les autres vidéos ? Cliquez ici pour le faire.
Et si vous n’avez pas encore lu les autres articles, alors c’est par ici !
Je vous invite à trouver vos propres clés pour réduire au maximum les sources de stress inutiles, endogènes, celles qui peuvent, certainement pas nous sauver la vie, mais bien la gâcher, voire l’écourter.
Pour réduire au maximum ces sources de stress, pratiquons, notamment :
- le ralentissement
- la méditation
- le centrage
- le retour à soi
- l’hypnose
- la relaxation
- la cohérence cardiaque…
Toutes les techniques qui contribuent à l’apaisement du mental favorisent l’intelligence intuitive. Et de façon plus générale, étant donné les ravages du stress, tout ce qui peut en faire baisser le niveau est à prendre en compte avec la plus haute importance.
Apaiser le mental m’inspire cette citation d’Einstein : « Je pense 99 fois et je ne découvre rien. Je cesse de penser, je nage dans le silence, et la vérité me parvient. »
Pensez aussi à vous connecter à votre corps, à vous ménager des plages de solitude, si possible au cœur de la Nature.
Quand le doute s’immisce dans nos intuitions
Si vous devez prendre une décision très rapidement et doutez de votre intuition, il s’agit plus d’aller faire un tour dans la nature ou de méditer, car cela peut être une affaire de secondes !
Parfois cela va extrêmement vite !
Posez – vous un court instant pour vous demander quelle est l’origine de votre stress. Dans quel état général vous êtes, ce qui vous pousse à agir. Cela vous aidera à déceler si le stress est exogène ou endogène, car bien évidemment, l’intuition n’est pas une science exacte !
Si je reprends l’exemple de la petite fille qui jouait sur la terrasse où une voiture a fait une embardée quelques minutes après son départ. Son beau – père ne lui a pas demandé de se déplacer pour assoir une quelconque autorité, se faire valoir, ou encore pour l’embêter… Ce qui l’a poussé à agir, c’est une sensation inexplicable et inexpliquée venue du corps, pas de la tête. Cela a généré un stress qui l’a poussé à utiliser son intuition plutôt que d’essayer de l’expliquer, la comprendre ou la prouver ! On s’en fiche.
Comme dit Henri Bernstein, « L’intuition, c’est l’intelligence qui commet un excès de vitesse ! »
Encore une fois, je vous invite à trouver vos propres clés.
Plus vous êtes à l’écoute de vous – même et de vos sensations, plus vous mettez en place un cercle vertueux ! Plus le mauvais stress diminue, plus vous êtes disposé.e à capter le bon. Celui qui peut sauver une vie !
Faites-vous confiance, et suivre vos intuitions deviendra sinon un jeu d’enfant, une pratique bien plus naturelle !
J’espère que cet article vous a plu. Abonnez-vous à notre newsletter si vous souhaitez recevoir les suivants. Cliquer ici pour vous abonner.
A très bientôt, et n’oubliez pas : dépêchez – vous… de ralentir !
